La tâche était difficile pour le SL Benfica qui accueillait le Bayern de Munich, mais cela n’a pas refroidi le Estadio da Luz qui était archi-comble pour l’occasion.
Les lisboètes privés de ses meilleurs joueurs offensifs, à savoir Jonas, Gaitan et Mitroglou ont eu beaucoup de mal à développer leur jeu consistant à se porter très vite vers l’avant et ont été littéralement sevré de ballons lors du début de match.
Ils ont donc opté pour de longues balles vers l’avant qui pour la majeure partie n’ont rien donné.
Jouant sans ballons, les portugais ont montré une très bonne organisation défensive tout comme au match aller et ainsi rendu la possession des allemands inutile.
À la 27ième minute, Eliseu remonte le ballon à gauche du terrain, voit le bon appel de Raul Jimenez et livre un centre magnifique et millimétré sur la tête de l’attaquant mexican, renforçant ainsi l’espoir alors bien présent d’une qualification et remerciant les supporters lisboètes jouant magnifiquement leur rôle de douzième homme.
La confiance avait basculé du côté portugais et le mexicain aurait pu renforcer le rêve lisboète mais surpris de voir le ballon arrivé jusqu’à lui au point de penalty, il n’a pu armé sa frappe…
10 minutes plus tard et au moment où on s’y attendait le moins, c’est Vidal encore lui qui a égalisé et rendu beaucoup plus compliqué la qualification.
Les deux équipes sont ensuite rentrés au vestiaire sur cette égalité avec une maitrise claire des joueurs allemands expérimentés qui comptaient 70% de possession de balle.
L’égalisation de Vidal a été un véritable coup derrière la tête pour les portugais et Muller a corsé l’addition avec son but à l’heure de jeu.
Mais les portugais, qui devaient marquer 3 buts pour se qualifier, n’ont jamais levé le pied, se sont battus jusqu’au bout et c’est Talisca, fraichement sorti du banc, qui a égalisé sur un magnifique coup franc à la 76ième minute.
Un coup franc qui, il faut le dire, faisait suite à une faute grossière de Javi Martinez sur Gonçalo Guedes qui partait au but. La faute méritait sans aucun doute le carton rouge mais l’arbitre du match, sans doute aussi bien briefé que son prédecesseur lors du match aller, n’a averti le défenseur espagnol que d’un carton jaune et ne s’est pas privé d’expulser Rui Vitoria qui osait protester à juste titre. Un arbitrage honteux comme au match aller… sur lequel nous ne nous attarderons pas au risque d’être insultant envers une entité si respectable que l’est la FIFA. Javi Martinez s’est d’ailleurs quelques minutes plus tard montré coupable d’une autre grosse faute sur un joueur de Benfica, mais l’arbitre n’a bien évidemment pas sorti de deuxième carton.
Les Benfiquistes se sont ensuite donné à fond jusqu’à la dernière minute, et le public n’a pas abandonné son équipe auteur d’une très bonne campagne européenne cette année.
C’est la tête haute tenue que les Aigles sortent de la compétition sous les applaudissements et les chants de leurs supporters tout simplement incroyables ce soir. Ils ont tout simplement fait honneur au football portugais…
